Vers l'an 1000 les moines bénédictins sont une cinquantaine.
La présence de moines bénédictins sera longue puisqu'ils seront présents jusqu'à la révolution.
Le Mont avait alors une double vocation de centre de pèlerinage et d'abbaye bénédictine.
Bénédictins : Ordre de Saint Benoît
Travail, prière, étude.
La règle de Saint Benoît de Nursie ( vers 530) est un texte de 75 chapitres qui règle la vie pratique et la vie spirituelle des moines et des moniales .
Une journée chez les Moines Bénédictins.
heure | nom | activités |
---|---|---|
1h-2h | Matines | Prières collectives à l'église |
2h-3h30 | Repos au dortoir | |
3h30-4h30 | Laudes | Prières collectives à l'église |
4h30-6h | Repos au dortoir | |
6h-6h30 | Prime | Réunion avec l'abbé dans la salle capitulaire. Lecture d'un passage de la règle bénédictine. Confession des fautes. Répartition du travail |
7h-9h | Travail dans les champs, à la forge, au scriptorium pour y recopier les manuscrits... | |
9h-9h30 | Tierce | Prières collectives dans l'église |
9h30-11h30 | Travail | |
11h3012h30 | sexte | Prières collectives dans l'église |
12h30-13h | Toilette, repas collectif et silencieux au réfectoire. Un des moines lit un passage de la Bible | |
13h-15h | Repos au dortoir ou dans le cloître | |
15h-15h30 | none | Prières collectives dans l'église |
15h-18h | Travail | |
18h-18h30 | vêpres | Prières collectives dans l'église |
18h30-19h30 | Repas collectif et silencieux au réfectoire puis lecture | |
19h30-20h | Complies | Prières collectives dans l'église |
20h-1h | Repos au dortoir |
Le Mont avait alors une double vocation de centre de pèlerinage et d'abbaye bénédictine.
Selon toute vraisemblance ce sont les bénédictins qui ont fait construire l'église de Notre Dame sous Terre.
Notre Dame sous Terre est l'édifice le plus ancien qui nous soit parvenu. Celle église devait s'élever à l'origine en plein air.
Au XI siècle elle a été sans doute transformée pour servir de fondations aux trois premières travées de la nef de l'abbatiale.
En restaurant Notre Dame sous Terre l'architecte Yves Marie Froidevaux a mis à jour derrière le sanctuaire un mur qui pourrait constituer les vestiges de l'oratoire édifié par Saint Aubert en 708!
Au XI siècle ces sanctuaires sont trop petits très rapidement. La communauté comptait alors plus de 50 moines et les pèlerins étaient de plus en plus nombreux.
La prospérité s'installe grâce aux revenus des prieurés et grâces aux oboles des pèlerins .
Alors entre 1023 et 1085 on édifie au sommet du rocher une grande église abatiale.
Le monastère devient trop exigu on construit 3 niveaux situés sur le flan nord du rocher en contre bas de l'èglise
Robert de Torigni un grand bâtisseur(1154-1186) complète par des bâtiments à l'ouest et au sud
En 1516,le concordat de Bologne signé par le pape Léon X et le roi François 1er inaugure l'ère de décadence des abbayes bénédictines avec l'inauguration de la commende.
Le Mont fut confié à des abbés choisis par le roi de France (non plus élus par les moines comme le voulait la règle bénédictine) et souvent ils ne résidaient pas au Mont, Ils en possédaient la commende c'est à dire qu'ils l'administraient (en nommant un prieur sur place) et en retiraient essentiellement le "bénéfice" matériel à leur profit exclusif laissant les bâtiments sans entretien.
La règle s'est peu à peu relâchée.
De plus à la fin du XVIème siècle les guerres de religion troublent la vie des monastères.
Entre 1589 et 1598 les calvinistes tentent à plusieurs reprises de s'emparer du Mont. Toutes les tentatives ont échoué parfois très douloureusement comme la tentative de 1591 menée par les huguenots dirigés par par le conte de Montgomery .L'abbaye échappe de peu au pillage des huguenots au prix d'un horrible massacre d'une centaine d'entre eux au rez de chaussée de la merveille.
A début du XVII-ème siècle Le Mont connaît une époque de "laisser aller"
La situation est catastrophique tant sur le plan spirituel que sur le plan matériel.
On ne construit plus beaucoup, les bâtiments ne sont plus entretenus, les moines mènent une vie quelque peu débridée.
Le laisser aller est commun à toutes les Abbayes Bénédictines.
Alors le roi Louis XIII en 1618 autorise la fondation d'une nouvelle congrégation bénédictine placée sous le patronage de Saint Maur disciple de Saint Benoît.
La Congrégation de Saint-Maur, souvent connue sous le nom de Mauristes, est une congrégation de moines bénédictins.
En 1622 , 12 nouveaux moines mauristes s'installent au Mont Saint Michel et doivent cohabiter avec les anciens moines qui avaient refuser de se réformer.La cohabitation a été difficile!!
Grâce à ces nouveaux moines la vie spirituelle reprend sur le Mont.
Les moines bénédictins mauristes sont des érudits ,on retiendra Jean Huynes Moine bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur, Jean Huynes fut le gardien des archives du Mont jusqu’en 1640, ce qui lui donna l’occasion de rédiger la première histoire générale du Mont.
En 1790, la Révolution oblige les moines à quitter leur abbaye.